- emboiser
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⇒EMBOISER, verbe trans.Pop. et vx. Amener quelqu'un par de petites flatteries, des cajoleries, des promesses, à faire ce qu'on souhaite de lui. Mais fût-elle comtesse ou baronne, cette dame ne saurait nous tirer du traquenard où nous serons tôt ou tard emboisés! (BALZAC, Proscrits, 1831, p. 8). Il vaut mieux emboiser les garçons que cueillir des châtaignes (FABRE, Xavière, 1890, p. 274).Rem. On rencontre ds la docum. le subst. emboiseur, euse, pop., vx. Celui, celle qui emboise. Mais qu'il vienne, cet emboiseur de fille (ID., Barnabé, 1875, p. 237).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1718-1835. Étymol. et Hist. 1680 (RICH). Dér. de l'a. fr. boisier, de même sens (XIIe s. ds T.-L.), de l'a. b. frq. bausjan « dire des sottises », cf. l'a. h. all. bôsôn de même sens (KARG-FRINGS t. 1, col. 1273-1274). Fréq. abs. littér. :1. Bbg. PRIGNIEL (M.). Entourlouper. Fr. mod. 1971, t. 39, p. 349. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 113, 331.
emboiser [ɑ̃bwaze] v. tr.ÉTYM. 1680; semble s'être employé jusqu'au mil. du XIXe; de em- (en-), et anc. franç. boisier « tromper » (XIIe), du francique bansjan « dire des sottises, dénaturer ».❖♦ Vx. Tromper par de petites flatteries, des promesses. || Le « petit traquenard où nous serons tôt ou tard emboisés » (Balzac, les Proscrits).
Encyclopédie Universelle. 2012.